L’Échec, mon enseignant

Il y a longtemps j’ai entendu parler d’un livre sur ces aventureux qui n’ont pas atteint son objectif et dont les noms et les épopées ont disparus de notre mémoire collective et de l’Histoire.

la abandonada ciudad de Kolmanskop, en Namibia. Fotograf�a de Richard Ehrilch

Le pilote qui n’est pas parvenu à faire le tour à la planète,
Ces montagnards qui ne sont pas arrivés à culminer l’Everest,
Ces expéditionnaires qui se sont perdus cherchant les sources du Nile,
Ces hommes qui se sont perdus en essayant d’atteindre le pôle nord quelques jours avant que Robert Peary y arrive.

Et tant d’autres qui s’étaient marqué de grands objectifs et qui ont manqué dans leurs buts…

Je me rappelle spécialement de l’histoire d’une pilote qui a essayé de battre le record de vol féminin dans les débuts de la seconde guerre mondiale… Et qui disparue dans son entrain.
Parait il que son avion s’est écrasé dans la mer mais d’autres sources affirme qu’elle arriva a atérrir dans une ile d’Indonésie alors qu’elle essayait d’arriver à l’Australie, et qu’elle a été capturé et fusillée comme une espionne par des troupes japonaises.. mais qui le sait.

L’humanité a mauvaise mémoire, les succès sont minorité et représentent une de chaque mille tentatives d’accomplir nos rêves.

Aux autres neuf mille neuf cent quatre vingt dix neuves tentatives je consacre ces lignes. Parce que l’échec fait partie de nos vies et comme le succès, il nous aide à avancer. Parce que ceux qui ont essayé d’obtenir ces défis ont eu l’audace d’y faire face aux millions de personnes qui se conforment avec la routine de leurs vies. Nous avons besoin d’avancer, nous avons besoin d’atteindre nos rêves et la majorité de entre nous n’aura jamais une place dans le grand livre de l’Histoire.
Mais eux ils l’ont essayé, certains ont laissé leur vie sur le chemin, d’autres ont essayé à plusieurs reprises sans jamais arriver à accomplir leur but.

Franchement, ces aspirants à héros,
ces rêveurs anonymes qui se sont écrasés dans l’oubli,
sont mes idoles.
J’admire l’échec plus que le succès. J’admire beaucoup plus le père de famille qui lutte pour un salaire de misère tous les jours de sa vie que le jeune triomphateur qui se balade a la une de tous les journeaux. Le premier trébuche tous les jours, et même ainsi il se leve tous les matins. L’autre est né dans du cotton, un point c’est tout.L’échec a jalonné ma vie d’obstacles qu’ils ont fait de moi ce que je suis. Et je leur suis reconnaissant:

Aux ouragans violents qui ont plié mes chênes en leurs croissances.
Aux vents poussiereux qui ont taillé la roche de mes montagnes.
A ces fines pluies, fines mais persistantes, qui ont ouvert des vallées dans ma terre et couvert d’herbe mes domaines de bataille.
Aux torrents soudains qui ont dérobé sans piété tout ce qui n’avait pas encore jeté racine suffisante sur ma peau.

 

Merci a vous, élements déchainés de la nature, car loin de m’eteindre vous êtes parvenus a me donner un caractère. Ce n’est sûrement pas le meilleur mais probablement pas le pire de tous ceux qui habitent la terre.

Quand l’Orgueil nous aveugle

L’humanité ne fait jamais les choses aussi simples qu’elles pourraient être. Nous voulons compliquer la vie pour la sentir domestiquée et sans aucun doute, l’épice favorite pour nos actions est l’orgueil.

L’orgueil, cette raideur au gouvernail quand tous les navigateurs nous conseillent changer la route.

Ce «tout va bien» quand ton monde s’écroule autour de toi.

La surdité face aux voies amies qui crient notre nom.

L’aveugle volontaire qui ne veut pas voir la lumière au fond du tunnel.

Tous ces capitaines coulés en vain avec leurs navires sans avoir écouter leurs contremaîtres.

Tous les soldats morts pour une ordre précipité.

Tous les arbres qui tombent dans la forêt sans que personne ne les ai vu fleurir.

Toutes les étoiles qui brillent au fond de gouffres profonds.

 

Combien d’expériences, de vies, de projets, de rêves, dorment dans l’oubli éternel pour ne pas avoir fait ce pas en arrière, ne pas lâcher a temps le gouvernail, ne pas avoir écouté l’orage qui venait, ne pas être descendu du podium alors qu’on savait que cette course était perdu d’avance.